L’été, le soleil, la baignade… Et les méduses. À la mer comme dans l’océan, elles sont nombreuses sur les côtes françaises durant l’été. Elles raffolent de ses eaux particulièrement chaudes. Que faire en cas de piqûre de méduse ? Est-elle dangereuse ? Faut-il uriner dessus comme le prétendent certains ? Voici des éléments de réponse pour bien vous y retrouver.
Brûlure plutôt que piqûre
On a tendance à parler de piqûre de méduse mais la notion de brûlure serait plus appropriée. En effet les méduses font preuve d’aucune agressivité, elles n’attaquent pas donc ne piquent pas.
Certaines espèces injectent du venin grâce à des cnidocystes, sortes de petits harpons. Les baigneurs malchanceux ressentent alors une vive brûlure, semblable à une décharge électrique.
Les méduses conservent ce potentiel urticant aussi bien dans l’eau qu’échouées sur une plage.
Pensez-y avant de vouloir en toucher une pour ressentir sa consistance.
La chaleur, voilà le remède
10 minutes : c’est le temps que la brûlure prend pour se manifester.
La démangeaison est forte et vous ne savez pas exactement quoi faire. Uriner sur la brûlure peut alors vous traverser l’esprit. Si ça peut parfois s’avérer efficace, ce n’est pas l’urine qu’il faut remercier mais la chaleur. C’est elle qui neutralise le venin. Le résultat sera le même avec de l’eau de mer, à condition que celle-ci soit suffisamment chaude.
L’urine, une fausse bonne idée
Si l’urine peut soulager, elle peut aussi faire éclater les cellules urticantes restantes et donc libérer du venin à nouveau. Les possibilités de surinfection sont alors réelles. L’eau douce a les mêmes effets, elle est donc elle aussi déconseillée !
Conseils : gardez votre calme. Rincez la plaie avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique, puis frottez-la avec du sable ou de la mousse à raser pour ôter les éventuelles cellules urticantes. Et rincez à nouveau.
Si vous avez encore mal dans les 30 minutes qui suivent la brûlure, demandez l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien.
Pas d’amalgame
Si les méduses pullulent sur les côtes françaises, toutes ne sont pas urticantes. Sur les deux cents espèces recensées dans les eaux métropolitaines, seulement six sont répandues près des côtes, à faible profondeur.
Photographies – Bannières
Jellyfish in Marseille, France © Fabrice Dudenhofer
Photographie d'illustration FishiNews © OCEANA Carlos Suárez
A propos de l'auteur
Ancien journaliste, Nans Gourgousse est désormais un auteur et podcasteur vivant à Paris. Ses thèmes de prédilection sont l'environnement, la consommation d'énergie et les pistes pour réussir à mieux vivre en consommant moins. En plus de la rédaction d'articles, il est en charge de la communication sur les réseaux sociaux de Fishipedia.